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Sous le pont où RIVIERE braille

by RIVIERE

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1.
Il n'faut pas que m'étonne de voir le rideau baissé. Pas d'raison que j'canonne, j'suis pas là pour me confesser. A genoux je tâtonne, dans le gazon je cherche la clé. Aux barreaux j'me cramponne, par là y'a pas d'escaliers. Voilà l'envers du décors ! J'contourne. Je rase les bords de la contre-allée. J'casse l'horizon, j'plane en zigzag, j'm'immisce dans les lames de fond. J'masse le goudron, j'veux changer d'airbag, ma muse aspire le vagabond. Deuxième étage, bassin, j'brasse sans brusquer l'édifice. J'esquisse de sages dessins, elle veut pas que j'm'aigrisse. Heureuse, flotte dans les dunes ma White Star Line sans remords. Enfin j'décroche la Lune et j'glisse vers l'Alpha du Centaure. L'univers se tord ! J'casse l'horizon, j'plane en zigzag, j'm'immisce dans les lames de fond. J'masse le goudron, j'veux changer d'airbag, ma muse aspire le vagabond. Le soleil se pointe, elle veut pas que j'm'éclipse. Jardin d'absinthe, j'me fous d'l'Apocalypse. Le soleil se pointe, elle veut pas que j'm'éclipse. Jardin d'absinthe, j'me fous d'l'Apocalypse... Jardin d'absinthe, j'me fous d'l'Apocalypse... Jardin d'absinthe, j'me fous d'l'Apocalypse...
2.
Le cycle de ses jours est à son acmé. Les vols des vautours, de leur cercles enjoués, Lorgnent son corps devenu trop lourd. Dans le courage ou la peur, Piégé par sa folle endurance, Son être puni par de sages labeurs Semble plongé dans l'absence. Mes mains surgissent de l'obscur incertain Se jettent et se hissent sur son dos éteint. De la poussière, il espère que survivra, Sous les ifs d'hier, l'évidence d'immédiat. Ses mains calleuses ont su lui faire autrefois Saisir les courbures enjôleuses, les chants d'alléluias. Mais, mes mains tricheuses ont su taire de sang-froid Les dragons de sa cité glorieuse, faire naître ses effrois. Ils voient leurs rêves et leurs projets comme des remparts, Mais ne sont que des gorges offertes à des vampires ; Juteux spectacle improvisé où je prends part, où je jouis, je mords, quand me prend l'envie du pire.
3.
Heurts 03:52
Résonnent, alors que je balbutie, Les échos indolents et endurcis De mes pensées sauvages, de mes théories Criées le long des rivages de ma table de nuit... Mais les rues débordent de violences écarlates Mues par les cous que tordent des pouvoirs disparates, Et les vivants crèvent et se crèvent comme une insulte Aux espoirs imposés et médiocres d'états incultes. Comme Yoko et John, dans leurs rêves embués, Je fredonne des slogans appris par cœur. Je milite dans le verre et dans la fumée. Je débite de l'amour et de la candeur... Mais les rues débordent de violences écarlates Mues par les cous que tordent des pouvoirs disparates, Et les vivants crèvent et se crèvent comme une insulte Aux espoirs imposés et médiocres d'états incultes. Vos SOS ? Laissez nos logiciels, Nos IA prescrire la cure de votre ivresse, Gérer vos essentiels. Nos IA prendront des allures de déesses Et vous serez leur miel. Je me dis que si l'on disparaît Demain, alors que viendra-t-il à manquer ? Des livres, des chars ? Si peu d'intérêt Pour un grain de galaxie presque expulsé.
4.
Le jour pâle, posé sur ma ville, Inlassable, allume ces mêmes foules sans exil, Ces rues blanches piétinées de lignes droites. L'air sûr, se pavanent et défilent La communion, le respect, les jardins fertiles. Légères, pures, nos vies sont jonchées de ouate. Des peaux tièdes, les joies sont égales Sous l'élan mécanique d'un désir machinal. Les couleurs, les formes ne percent plus rien. Le bonheur s'oublie, le bonheur s'affadit. Dans ce monde idéal qui n'inspire plus, Je veux que l'on ressorte les vauriens, Je veux que l'on ressorte la haine des fers écrus. Alors, je veux que l'on me tue, qu'on me fasse du bien, Que vive l'esprit brutal des créateurs. Je veux que l'on déforme les belle-de-jours, Je veux que l'on déforme tout jusqu'à la laideur. Alors, j'espère que les héros chez moi ont de l'humour... Les chants, les rires sont des déserts. Nos regards sont vides, la fantaisie une misère. Le jour pâle ne berce plus rien. Le bonheur devient une simple lubie, le bonheur s'affadit. Dans ce monde idéal qui n'inspire plus, Je veux que l'on ressorte les vauriens, Je veux que l'on ressorte la haine des fers écrus. Alors, je veux que l'on me tue, qu'on me fasse du bien, Que brûle l'esprit brutal des créateurs. Je veux que l'on déforme les belle-de-jours, Je veux que l'on déforme tout jusqu'à la laideur. Alors, j'espère que les héros chez moi ont de l'humour. Je respire, des cendres dévorent... Je suis le nouveau Turner qui crache des flammes, Mes toiles ont le sang froid de mes état-d'âmes ! Je veux la violence, la misère pour mon inspiration, Exister dans les décombres de mes révolutions !
5.
Le sourire collé sur le sable noir, Les embruns volaient dans les nuées du soir, Vik s'élevait dans l'abîme lactée, Enveloppée dans le calme d'une terre glacée. Ils brisèrent le silence puis peuplèrent le ciel, Y imposèrent l'arrogance et le fiel. Plus l'Olympe de pitres pullulaient, Plus les limbes de peuples abjects se bondaient. A force de faire taire les cornus Odieux, s'immisça le grand drame. A force d'affabuler l'inconnu Aux Dieux succéda le vacarme. Ils voulurent éclairer, ils eurent l'illusion. Ils finirent par exclure en désirant l'union, Et par hordes, ils fuirent les défaites. Même au bout d'une corde, c'est toujours seul que leurs gloires se fêtent. A force de faire taire les cornus Odieux, s'immisça le grand drame. A force d'affabuler l'inconnu Aux Dieux succéda le vacarme. Tu sais, ô délices, le temps figer de tes lèvres, Et, brûler les lys pour le vertige et la sève. Mais pour eux l'amour n'avait plus aucun sens, était pour le mieux une faiblesse. Leur monde n'était qu'une vaste crasse où résignation rimait avec sagesse. « Clairvoyants » mais s'enfermaient dans la médiocrité Et leurs fantasmes déformés. Laissez les laves s'élever ! Un à un ils devinrent sourds sous de fausses diversités Et d'imbitables discours. Laisser les laves sceller ! Le sourire collé sur le sable noir, Les embruns volent dans les nuées du soir, Vik s'élève dans l'abîme lactée Enveloppée dans le calme d'une terre glacée.
6.
De l'herbe à la nébuleuse, Du corail à Magellan, Des brumes froides aux nuits fiévreuses, Des jets de laves au goût du sang, Nos êtres sont plongés Dans l'extase de l'immensité. Les vapeurs de nos corps S'unissent aux volutes des aurores. Mais devant l'infini insensé Et contre la finitude atroce Se dressent des lois dictées Au hasard d'absurdes négoces. On laisse la magie oeuvrer Lentement parmi nos vérités, Lourdes et parallèles. Quand se lovent les peurs dans nos fuites irréelles, Le temps effleure nos vies de sel.
7.
Ça Jaillit, ça inonde, Ça crie en spectres et ça gronde, Les esprits s'infectent et les chagrins fécondent ; Les lagons des marquises, Bilibino sur la banquise, Même les cerveaux fondent mais ça commercialise. L'esclavage se déguise. Les abattoirs rivalisent Avec le trottoir où des jambes lasses s'épuisent. Dans le ciel de janvier ses seins ont éclairés mes mains, Le reste n'existe plus. Il n'y a que ses yeux que je regrette à l'orée de ses reins, Le reste n'existe plus. Dites-moi pourquoi devrais-je me fier à ces frustrés qui courent après demain ? Le temps n'existe plus. Alors laissez-moi tout avachi dans le confort De mes dépressions. Laissez surtout ces mamamouchis confondre la mort Avec une décoration. Ça Jaillit, ça inonde, Ça crie en spectres et ça gronde, Les esprits s'infectent et les chagrins fécondent ; Les dogmes sur les pare-chocs. Des despotes aussi cons que des cloques. L'homme bleu n'est qu'un bug à éliminer des stocks. Dans le ciel de janvier ses seins ont éclairés mes mains, Le reste n'existe plus. Il n'y a que ses yeux que je regrette à l'orée de ses reins, Le reste n'existe plus. Alors laissez-moi tout avachi dans le confort De mes dépressions. Laissez surtout ces mamamouchis confondre la mort Avec une décoration.
8.
Les lanternes de phares, dans un ciel sans lune, Frôlent les crêtes vagues d'un océan prune, Suppléent les astres sur les falaises brunes. Ôde à Neptune. Face à la baie et dans le silence, Sur le versant de dune, seul, je m'élance. Au monde qui dort je ferai lecture. Ôde à Mercure. Quand l'aube perce, les couleurs hurlent dans le vent. Les autres renaissent, la cohue nargue et s'étend. Alors immobile, j'observe les montagnes qui se déplacent Et ma voix se serre à la vue de mon chemin sans trace. Quand l'horizon nage avec l'écume, Les éphémères carmins soufflent sur les brumes Et les saisons rêvent de faire chorus. Ôde à Vénus. Sur les hauteurs, les odeurs s'enlisent. Mes mots brûlés, dans le sable, s'épuisent. Les sémaphores vibrent en baryton. Ôde à Pluton. Quand l'aube perce, les couleurs hurlent dans le vent. Les autres renaissent, la cohue nargue et s'étend. S'ouvre une faille où se fondent tes efforts Alors immobile, j'observe les montagnes qui se prélassent Et ma voix se perd dans les gorges de fades mélasses. Puissé-je oublier l'aurore ?

about

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UPDATE 2020:
Il s'agit ici de la version 2017 de cet album. Une nouvelle édition est sortie le 30 octobre 2020 chez InOuïe Distribution, en physique et en numérique. Elle est remasterisée et contient des morceaux bonus !

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Les musiques sont comme toujours arrivées par hasard, je ne sais plus quand, mais pour certaines il y a des années. Puis il a bien fallu les faire exister, les extirper de leur condition de guitare/voix. Je me suis isolé dans la cave des seules personnes au monde capables de se battre avec leurs voisins pour que je puisse continuer de faire du bruit chez eux : mes parents.

Les arrangements ont fait naitre des paysages où les textes ont su fleurir et voici 8 morceaux. Ils parlent de la difficulté de faire perdurer le bonheur et l'amour quand ils nagent parmi les peurs écrasantes des choix de vie, la mort, le besoin d'utopies et les incompréhensions du monde humain.

www.musiquederiviere.com

Pour O. et A.

credits

released December 5, 2017

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RIVIERE | Paroles & musiques, voix & instruments
Alexis de Compreignac | Violoncelle sur "Aux dieux succéda le vacarme"

Josselin Rivière | Enregistrement & Mixage
Pierre Luzy | Mastering à Music UNIT - www.musicunit.fr

Matthieu Lepoint © | Photo Couverture - www.matthieulepoint.com
Matthieu Marcé © | Photo Homme-canon - matthieumarce.com/arts
Quentin Rivière © | Graphisme - www.quentinriviere.fr
Marie Lonqueu © | Costume - www.marielonqueu.com

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RIVIERE Paris, France

RIVIERE : de la poésie, du rock progressif, un pont et des titres à rallonge à la signification incertaine !

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