1. |
Dauphin Sans Tête
04:04
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Les rages blanches déchirent l'obscurité.
En silence s'imposent les squales acérés.
Féroces se penchent les crocs sur le corps glacé.
La chair se tranche et les viscères crachées
Dans les flots dansent. La proie est décapitée.
Loin du froid, le visage couché sur le sable chaud,
Il laisse le chant des vagues effleurer son cou en lambeaux
Et il reçoit les messages du vent en rubato
Que les oiseaux lents, en présage, dessinent paisibles et beaux.
Sa peau balance dans leur morbide agilité
Et en cadence, violée, percée, lacérée.
Avec patience ils creusent les plaies salées.
Livide absence dans leurs crânes fanés.
Acide insolence du nombre face à l'esseulé.
Mais il sourit aux couleurs que parcourent ses yeux.
Les heurts infinis, oubliés, enfouis sous vingt milles lieux.
Qu'ils se fassent pierres, ses envies trop légères se mélangent au ciel bleu.
Peu importe la guerre, lui n'est que libre songe impétueux.
Mais d'un seul cri, les becs s'abattent
Fureur et bruit, peur écarlate.
Leur arène souillée par un autre, un cadavre purulent.
Leur vie sereine insultée comme une chienne par une marre de sang.
Sur la grève, jugé en dépit des rêves et des sentiments :
Mais qu'il crève sur le champ !
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2. |
Dans Ma Peau
04:08
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Les pores injectés de carbone,
De deltas infestés de vipères,
Ma peau sculptée de sombres canyons,
De hiéroglyphes comme des colères
Est un paysage héraut.
Face à ce domaine de mirages
Je sens le parfum de l'eau.
Le vent chaud de rimes et d'images
Balaye les fracas des maux.
Mais sous la roche et le feuillage
Se dessinent les fléaux.
Les clairières sont des marécages
Où naissent le bruit des faux.
De la sève noire s'élèvent les flammes et la flore,
Et dans ma peau les révoltent se souviennent.
Dans ses jets de cendres les récoltes infâmes arborent
Des colonies de runes en terre païenne
Et des messages d'idéaux.
Face à ce domaine de mirages
Je sens le parfum de l'eau.
Le vent chaud de rimes et d'images
Balaye les fracas des maux.
Mais sous la roche et le feuillage
Se dessinent les fléaux.
Les clairières sont des marécages
Où naissent le bruit des faux.
Ma peau envahie par les arts sots des homélies :
L'encre s'infiltre, en lente course à travers les strates.
Elle berce et arrose ces mondes infectés de kystes.
Puissante comme un philtre et comme les griffes de l'Euphrate,
Elle déverse ses névroses et persiste
Sur mes envies néfastes.
Les éclats ont laissé place aux reliefs
Que des rivières de sel inondent.
Mon ciel est une armée de spectres
Que crachent ces prêcheurs immondes.
Aucun secours d'aucune nef
N'assèchera ces torrents de frondes.
Je reste face au domaine des mirages,
La peau brulée par les mages...
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RIVIERE Paris, France
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