1. |
Paradis
04:28
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(paroles et musique : RIVIERE)
J’ai passé ma vie dans une cave
À malaxer mes burnes à la bave
Les yeux bandés.
Je profite de rien, je suis lessivé.
Mon vide crânien j’ai cultivé.
Destin d’épave…
Las galérien, j’veux pas qu’on me tienne.
Je sers à rien, charogne pour hyènes.
Desséché…
Moitié d’une vie sans la chaleur
Remplie de doutes sans la couleur,
Je suis périmé.
Bien sûr que j’ai vu dans les vapeurs
Des mélanges de pisses, de larmes et de sueurs
Toutes les façons de me supprimer…
Las galérien, j’veux pas qu’on me tienne.
Je sers à rien, charogne pour hyènes.
Desséché…
Je flotte comme une pierre
Dans les remords de mes rivières.
Mon ciel fendu, toi météore,
Dont l’impact déterre
Mon corps perdu et mon âme que tord
Le doux parfum d’Ether,
Tu as voulu jeter un sort
Au sombre monastère
À ma nuit crue et mon monde des morts
À ma pénombre austère.
Mais comment sauver, aimer un homme à terre ?
Quand sous les coups il s’évapore,
Hurle à rendre fou : « Encore ! »
Je rêve, je rampe et je rêve, je rampe
Plus je rêve, je rampe, plus je rêve, je rampe dans la poussière.
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2. |
Potlatch
05:56
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(paroles et musique : RIVIERE)
Encore des murs s’élèvent.
Ton corps, ton sang, la sève
Du rêve d’un temps sépia où tout rassure.
Tu étales sur des terres brunes
Des dédales de rancunes et de parjures.
Mais ton monde n’est qu’un leurre :
Tes amours, ta patrie, ta couleur et ta morale.
Ton histoire, tes passions, tes croyances, rien de plus bancal.
Mais si je regarde ça de loin, tu gagnes…
Le respect en pharmakon.
Mémoire ou domination ?
Quand la souffrance se mêle à la terreur
Tu ne parles que d’invasion
De défense, de privation et de pâleur.
Mais ton monde n’est qu’un leurre :
Tes en-cours, ton pays, tes valeurs et tes gonades.
Tu bandes sur ta Viper, Shell extase, tu rétrogrades.
Mais si je regarde ça de loin, tu gagnes…
Tous les raisins, toutes les colères,
Tous les visages, tous les bouquins, les corsages, les galères,
Je prends tout, j’invente, je donne et je remplace.
Les aléas je les enlaces.
Je me fous d’où je suis né !
A quoi ça rime de s’lécher l’bitume ?
Je veux des djinns, des kitsune,
Oui je veux que tout parfume Nos régimes fanés.
J’peux pas te convaincre que tu suffoques,
Je vois qu’un abruti sous médocs.
J’peux pas te convaincre que tu suffoques,
T’as une belle tête de fruit à coque.
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3. |
Dans la splendeur
05:24
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(paroles et musique : RIVIERE)
J’aime que l’ignorance donne de l’ampleur
Au vide du ciel, donne à rêver.
J’aime que le hasard donne aux erreurs
Sacrificielles, un goût d’inachevé.
Je veux rester seul dans la splendeur…
Je veux rester seul dans la splendeur…
Laissez-moi…
Je hais ces corps sourds qui incendient
Et qui condamnent à l’oubli.
Je fuis les destins et puis j’embrasse
L’éphémère alourdi de ses deux seins qui passent.
Je veux rester seul dans la splendeur !
Je veux rester seul dans la splendeur !
Laissez-moi gueuler l’impuissance et la haine.
Laissez-moi cracher son chagrin en blasphème.
Laissez-moi échouer, laissez-moi la douleur,
Empêcher l’espoir d’atteindre le cœur.
Des larmes à transpercer la peau, L’ivresse amère vers le chaos.
Je n’ai vu que ses bras, sa rage et ses peurs,
Aciers qui perçaient le soleil.
Je n’ai su qu’à coups de crevasses et de rancœur
Figer son sourire à l’envers.
Je n’ai vu que ses yeux, des forêts brûlées
Où tout interdit le sommeil.
Je n’ai su que noyer mes nuits, écouler
Les heures du spleen qui enferre.
Laissez-moi la force de ne croire en rien,
M’enfoncer, me perdre. Ineffable caresse.
Laissez-moi, de la fourche des païens,
Percer à jour votre insatiable paresse.
Je n’ai vu que le manque, d’elle et de tout,
Et la douleur qui n’apprend rien.
Je sais que j’en tremble mais malgré tout
Me réjouis presque qu’il y ait une fin.
Dans la splendeur,
Je crie, je baise, je danse et je pleure
Entre deux néants.
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4. |
Afrique Adieu
04:21
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(paroles et musique : RIVIERE)
Du berceau brisé, milliards de cris.
Ossements d’exilés, ô Murambi !
Jonchées de femmes pourpres, giclées de fouets.
Des esprits ou des « croupes » à purifier…
De tout temps béni, il est cause capitale
D’éduquer tous ces gentils sauvages,
Donner une histoire sino-russo-Total
Humiliation ? Non, sabotage !
De tous ces mondes, ces humanités
Il n’y a que dénis politisés,
Visions immondes de guerres exhibées.
L’espace publicitaire est payé.
Soif de barils, la Corne affamée.
La misère sur sable blanc endiamantée.
Le charbon et l’ivoire à la bourse de Paris.
Les armes avant l’Aids, vas-y surenchéris !
Donner une histoire sino-russo-Total
Humiliation ? Non, sabotage !
De tous ces mondes, ces humanités
Il n’y a que dénis politisés,
Visions immondes de guerres exhibées,
De « barbares immobiles », d’enfants noyés,
De l’inculture hostile des jugements-canapé.
L’espace publicitaire est payé.
Combien de fleurs au printemps ? Que reste-t-il des absents ?
L’asphalte, la chapelle où la foi devient la pelle
Qui creuse sans halte et laisse béant le désespoir,
Là dans la plaine. Maussade, couverte d’insultes, d’accords de façade,
Elle compte les heures avant l’hiver.
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5. |
Les Brumes
03:14
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(paroles et musique : RIVIERE)
Souvenirs laiteux de tabac froid
Silhouette sur le bout de mes doigts
J’attends ta bouche et tes soupirs
L’absence à mordre, trois jours au pire…
L’écho du silence sur mes bras,
Des crocs qui s’ouvrent avec fracas.
D’une fumée pâle à d’épais frimas,
La patience est un ordre ingrat…
Dans les brumes tout menace,
Tout écume, tout lasse
Et les ombres informes prennent toute la place.
Dans les brumes tout se perd ;
La verve, la plume, la guerre,
Les envies de bords de mer…
Alors ces cages je les fais miennes ;
Tyran hagard et docile.
Mais pourquoi vouloir que tienne cette lueur fragile ?
Quand même l’air écœure…
Quand même l’air étrangle…
Quand même l’air aveugle…
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RIVIERE Paris, France
RIVIERE : de la poésie, du rock progressif, un pont et des titres à rallonge à la signification incertaine !
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